Slow living. 7 pistes pour arriver à vivre plus lentement.

Dans un monde qui évolue à une vitesse vertigineuse, il est de plus en plus opportun de parler du slow living ou slow life. Bien que cette tendance soit devenue officielle en 2004, elle a émergé dans les années 1980, sous un nom et avec un concept légèrement différents : le slow food. Il s’agit d’un mouvement créé par l’Italien Carlo Petrini, en réaction aux fast-foods, aux aliments sous plastique, aux produits ultra-industrialisés – le point de départ ayant été l’ouverture du premier McDo dans la capitale de l’Italie. L’idée était d’encourager la consommation d’aliments frais et savoureux, d’ingrédients bios, saisonniers et locaux. Le mouvement a connu une très forte répercussion : l’organisation internationale Slow Food compte 78 000 membres dans 85 pays (dont le Japon, l’Australie et les États-Unis).
Entre-temps, face à l’accélération d’autres aspects de la vie, le concept s’est élargi pour devenir un mode de vie global. Il faut toutefois attendre quinze ans et la publication du livre de Carl Honoré, Éloge de la lenteur, pour voir naître officiellement, en 2004, le slow living.
Comme l’indique l’expression anglaise, le slow living est le fait de vivre plus lentement. L’idée est d’aller à l’encontre du rythme effréné des sociétés modernes, dans lesquelles plus personne ne se regarde ni ne regarde les autres. Il s’oppose aux automatismes du quotidien, caractérisés par le consumérisme et le manque d’attention porté aux sens et aux émotions – ce qui n’est pas sans danger pour la santé psychologique. Le principe du slow livingest de rechercher un équilibre en ralentissant ; lever le pied permet de regarder, d’écouter, de sentir, de toucher, de sentir et de réfléchir.
Mais comment ? Certains ont radicalement changé de vie, ont quitté leurs emplois conventionnels et les villes, pour s’installer dans des lieux où le rythme est plus lent et moins exposé à ces automatismes néfastes. Lorsqu’un changement aussi radical n’est pas envisageable, d’autres stratégies permettent de ralentir la cadence. Celles-ci peuvent être mises en place de façon individuelle, en adoptant de nouvelles habitudes quotidiennes, ou de façon collective, dans les entreprises notamment.
En effet, le monde de l’entreprise a tout à gagner à adopter les principes du slow living : des salariés proches de leurs véritables émotions sont psychologiquement équilibrés et plus productifs, tandis que les risques de burn-out ou d’anxiété diminuent. Voici 7 stratégies et habitudes simples pour adopter le slow living. Prenez note.
1. La nature est la meilleure amie du slow living.
Travailler dans un potager, en contact avec la terre et tout ce qu’elle produit est idéal pour appliquer les principes du slow living. La nature nous montre l’importance des tempos tout en nous aidant à ralentir notre cadence. Ici, on n’obtient rien immédiatement, tout a son propre cycle.
Retrousser ses manches et jardiner – que ce soient des herbes aromatiques, des courges, des salades ou des pieds de tomates – a un effet presque méditatif. On se concentre sur ce que l’on fait, dans le fameux « ici et maintenant », on est en contact direct avec la terre, tous nos sens sont sollicités. On vit le moment présent. Ce n’est pas par hasard que le potager est une arme puissante contre l’anxiété ou le burn-out. Le jardinage nous aide à comprendre et à accepter que l’on ne peut pas tout contrôler, que le temps est essentiel dans tout processus.
2. Méditer ou pratiquer la pleine conscience.
Tout comme le jardinage, la méditation est un moyen de contrecarrer le style de vie accéléré sur lequel les sociétés se développent. D’où les bienfaits immenses de cette pratique. Que ce soit à la maison ou dans le cadre d’une activité (quotidienne ou hebdomadaire) organisée par l’entreprise, la méditation permet d’atteindre un bon équilibre psychologique. Lorsqu’on médite, on est attentifs à nos véritables émotions et ressentis. On ralentit vraiment, on se connecte à notre cycle naturel.
Le yoga est également un excellent moyen d’obtenir cet effet, en y associant la dimension physique, puisqu’il fait travailler le corps, en l’étirant et en le fortifiant.
3. Baladez-vous dans la nature.
Si marcher au milieu de la ville peut augmenter le niveau de stress (tant il y a de voitures, de klaxons, de circulation, d’ordures, de personnes pressées), se balader dans la nature est un véritable plaisir pour nos sens et notre esprit. On regarde, on écoute, on sent les fleurs, les plantes, la terre. On est emportés par leurs rythmes naturels et influencés par leur calme, leur sérénité. On ressent les effets scientifiquement prouvés que la nature a sur notre bien-être ; cette capacité de la nature à nous rendre plus heureux s’appelle la biophilie.
4. Transformer les gestes du quotidien en rituels.
Que ce soit au moment de vous laver, de prendre votre petit déjeuner, de vous habiller, pensez à ce que vous faites, évitez d’en faire des tâches machinales, des automatismes accélérés. Ne négligez pas ces tâches qui se répètent de jour en jour. Accordez-leur de l’attention et faites-en des rituels.
5. Cuisinez vous-même vos plats.
Oubliez les plats préparés. Comme le jardinage, la cuisine permet aussi de se détendre, de se concentrer et vivre le moment présent. Créez vos plats de A à Z, en travaillant tous les ingrédients qu’ils contiennent. Vous savourerez alors les aliments différemment, en sachant distinguer saveurs et textures. Et, évidemment, vous profiterez de tous les avantages nutritifs de la vraie nourriture.
6. Ne mangez pas trop vite.
Toujours au chapitre des repas, ne mangez pas sur votre bureau ou debout dans un café. Appréciez votre déjeuner assis, mâchez doucement, faites attention aux saveurs et évitez d’expédier vos repas. Manger et se nourrir sont des actes trop essentiels et agréables pour qu’on les exécute à la va-vite.
7. Restez hors ligne est slow living.
Très important. Dans tous ces moments, dans la mesure du possible, déconnectez-vous des technologies et de la schizophrénie des notifications qui ne s’arrêtent jamais. Restez seul avec vous-même et avec ce qui vous entoure, attentif à ce que vous faites. Profitez vraiment du moment présent. Se déconnecter des technologies signifie se connecter à soi-même.
