Cultiver son potager sans pesticides, c’est possible ?

Une consommation continue d’aliments contenants des traces de pesticides chimiques peut, comme nous l’avons déjà vu dans d’autres articles, être un danger pour notre santé. Que l’on pratique l’agriculture biologique à grande échelle ou sur notre balcon, il est difficile de garder nos végétaux sans insectes ou maladies juste par la force de la pensée ! Voici les options disponibles pour cultiver sans pesticides et insecticides chimiques.

Les pesticides naturels.

Les substances naturelles se dégradent plus facilement sous l’effet de la lumière, de la pluie ou de la chaleur. Elles ont ainsi moins d’effet sur notre santé et sur la nature mais elles sont sans doute moins efficaces pour combattre les insectes et les maladies. Pour cette raison, la prévention et l’application de substances ciblées sont essentielles pour éviter la prolifération et l’attaque de champignons, insectes, acariens etc…

Vous pouvez vous procurer dans le commerce ou en ligne des produits naturels certifiés pour l’agriculture biologique. Ils seront très bientôt disponibles à la vente sur notre site internet, tout comme notre fertilisant biologique. Cependant, si vous aimez, comme nous, fabriquer vous-même vos produits voici quelques solutions naturelles à appliquer avec parcimonie pour protéger votre potager :

L’ortie

Fidèle compagne de l’agriculteur biologique; alors qu’on la craint lors de nos randonnées pédestres à cause des risques urticants, elle est très efficace comme insecticide naturel. Mélangez dans un récipient en bois ou en plastique 1/10 d’orties fraiches et sans fleurs (en vous protégeant bien la peau) dans de l’eau. Laissez reposer pendant 24h minimum dans un endroit frais et à l’abri de la lumière. Filtrez cette solution fermentée et pulvérisez sur les plantes afin de repousser efficacement les pucerons. Gardez le liquide appelé purin d’ortie dans un local frais et à l’abri de la lumière pour pouvoir l’utiliser tout au long de l’année.

Savon noir

Vous pouvez aussi utiliser le mélange classique « eau et savon noir » pour contrôler les cochenilles, chenilles, pucerons et acariens. Dissolvez 50gr de savon noir dans 5l d’eau chaude, laissez refroidir et pulvérisez sur les plantes.

Purin d’ail

Si vous avez des soucis avec la chenille du chou ou la mouche blanche, il faut vous lancer dans la fabrication d’un purin d’ail ! Hachez 100gr d’ail, rajoutez 2 cuillères d’huile d’olive et laissez reposer 24h. Rajoutez ensuite progressivement 1 litre d’eau avec 20 gr de savon noir. Mélangez bien et filtrez. Au moment de l’utilisation, mélangez 10% de ce liquide dans 1 litre d’eau et pulvérisez sur les plantes.

Sans pesticides : techniques complémentaires.

La rotation des cultures est utilisée par les producteurs d’agriculture biologique pour préserver la santé du sol, fournir de bonnes récoltes et éviter les attaques de parasites et maladies. Comme son nom l’indique, l’objectif est que chaque famille de culture passe par toutes les différentes parties du terrain et d’éviter les répétitions.

On peut également avoir recours à la nature pour empêcher les attaques des nuisibles et les maladies. Les oiseaux, les insectes, les herbes aromatiques et même certains légumes peuvent être des moyens sûrs et sains pour protéger son potager ! Par exemple, la coriandre, le basilic et le calendula sont efficaces contre les mouches blanches. Le persil, la menthe et la citronnelle éloignent les pucerons. L’anis et la capucine sont des répulsifs naturels contre les escargots et les limaces.

Modérer les attentes.

L’un des grands bénéfices de l’agriculture urbaine est la relation de proximité que nous pouvons établir avec la nature. Vouloir que son potager pousse tout seul (même si avec les Potagers Noocity c’est quasiment ce qu’il se passe)  c’est perdre l’opportunité de voir grandir ce que l’on a planté. Des visites régulières au potager et une observation rigoureuse peuvent aider à éviter certaines attaques nocives et à déceler le mal à la racine. Par exemple, on peut arrêter un début  d’attaque de mouches vertes avant infection, ou éliminer la partie d’une plante qui présente des traces de maladie afin qu’elle ne se propage pas ou encore chasser de nuit l’escargot qui dévore vos laitues.

Apprendre à accepter les imperfections est un moyen de modérer ses attentes et d’accepter de manger des feuilles, certes déchiquetées, mais riches en saveur !