Les bonnes pratiques pour commencer un potager biologique.

Pour ceux qui veulent se convertir à l’agriculture biologique, il faut rappeler que cette démarche implique d’avoir une vision holistique du processus agricole. Ceux qui optent pour un jardin potager biologique doivent changer leur façon de penser, observer et chercher à comprendre la nature pour apprendre d’elle. L’agriculture biologique nous apprend à :

prévenir plutôt que guérir, respecter plutôt que contrôler,
préserver plutôt que détruire

Des méthodes comme la rotation des cultures, le compostage, la couverture du sol ou les associations d’espèces doivent devenir les pratiques courantes d’un agriculteur bio. Mais procédons par étape !

Utilisez les rotations de cultures.

Planter toujours la même espèce végétale dans le même sol contribue à épuiser les nutriments disponibles et peut créer des problèmes. Chaque plante « marque » le sol différemment : certaines l’enrichissent, d’autres contribuent à l’appauvrir. Les pommes de terre et les choux, par exemple, sont plus exigeants du point de vue nutritif que les carottes et les oignons.

La rotation des cultures est utilisée par les producteurs en agriculture biologique pour préserver la santé du sol, et garantir des légumes sains et résistants aux parasites et aux maladies. Comme son nom l’indique, son but est d’alterner des cultures d’espèces et de variétés différentes sur une même surface. Pour pratiquer cette rotation, la première étape consiste à diviser la surface en trois zones distinctes. Si vous utilisez des bacs potagers Noocity ou des jardinières classiques, vous pourrez utiliser trois contenants distincts. La rotation doit être annuelle. Avec 3 bacs potagers Noocity, la rotation prendrait donc 3 ans, en changeant la culture de bac chaque année. Par exemple: en année 1, si vous plantez différentes sortes de légumes racines (betteraves, carottes ou oignons) dans le premier bac potager en culture biologique, consacrez le second aux choux (brocolis, kale ou chou chinois) et laissez le troisième pour les légumineuses (haricots, petits pois ou haricots plats). L’année suivante, vous cultiverez alors les racines dans le second bac, les choux dans le troisième et les légumineuses dans le premier.

Un potager biologique a besoin de bonnes associations.

Faire des combinaisons intelligentes de différentes cultures peut donner des résultats surprenants ! Comme nous l’avons vu, les espèces végétales peuvent se faire concurrence sur l’accès à l’espace, à l’eau ou aux nutriments. Ce conflit peut donner lieu à un épuisement des ressources disponibles. Une bonne combinaison d’espèces, en plus d’optimiser l’espace, peut aider à éviter les parasites et les maladies. Souvenons-nous que la Nature est variée et équilibrée. Varier les cultures est donc très profitable pour le potager biologique. Il n’y a qu’à regarder la forêt: des espèces variées y cohabitent à profusion, en harmonie et sans aucune intervention ! L’agriculture biologique prétend, dans une certaine mesure, s’inspirer de ce fonctionnement et favoriser des plantes de tailles et cycles végétatifs différents. Il en résulte la création d’un écosystème complet, riche et équilibré. Pour tirer le meilleur profit de la polyculture, l’agriculteur bio doit être attentif à faire les bonnes associations végétales. Certaines sont plus ou moins pertinentes à faire.

Nous vous promettons d’approfondir ce sujet sous peu, mais en attendant, voici quelques idées de bon compagnonnage au jardin potager bio. La tomate et le basilic composent un couple inséparable: ils aiment tous deux le soleil et l’eau. En plus de donner aux tomates un gout inégalable, le basilic les protège de quelques insectes comme la mouche blanche. Planter les carottes avec les poireaux est une bonne idée car ce dernier est un répulsif contre la mouche de la carotte et la première celui de la mouche et de la teigne du poireau. Un autre conseil : plantez un pied de menthe à l’une des extrémités du potager pour éviter l’arrivée des fourmis !

Profitez du compostage dans votre potager bio.

Le compostage est le processus de décomposition des matières organiques et résulte en un humus riche en nutriments, sans agent pathogène ou graine de plantes invasives. C’est donc un excellent engrais naturel, qui doit être mélangé au substrat avant chaque cycle de culture. Pour choisir le compost le plus pertinent, il faut bien connaitre les différentes options existantes.
Le lombricompost, comme son nom l’indique, est produit grâce à l’action des lombrics sur la matière organique végétale et est très riche en nutriments, en plus d’avoir une forte capacité de rétention d’eau. Le fumier est un compost obtenu par la décomposition des excréments d’animaux et dont les caractéristiques varient en fonction de l’animal. Le fumier de cheval attire les lombrics et augmente la fertilité du sol, alors que le fumier de poule est une très bonne source d’azote.

Le compost de jardin peut être fait par tout un chacun, à condition d’opter pour le contenant adéquat. Pour qu’il soit complet, alternez des couches de matériaux riches en azote (verts) et ceux riches en carbone (marrons). Ils se décomposeront sous l’action de l’humidité, des lombrics et autres micro-organismes. Les matériaux verts sont les épluchures de légumes et fruits (crus), le marc de café, les coquilles d’œufs, le gazon coupé, le thé, par exemple. Les matériaux marron peuvent être des feuilles mortes, branchages, cartons, papiers ou paille.